PREVENTION - LUTTE - PIEGEAGE
La prévention :
Il est recommandé de limiter les blessures sur les palmiers, car elles attirent fortement le charançon. Les blessures naturelles, dues à la récolte, ou à la coupe de palmes doivent être protégées pour éviter la ponte. Ces mesures doivent notamment s'appliquer lors de la taille pratiquée naturellement en hiver, par les particuliers comme par les services communaux d'entretien des espaces verts. La mobilisation d'un maximum de public est indispensable, sans quoi l'esthétique de notre côte d'azur risque de perdre de sa superbe.
Pour empêcher l'invasion du charançon sur un arbre fraîchement taillé ou blessé, vous devez appliquer sur la plaie une substance qui le protégera : mastic cicatriciel, goudron végétal, colle, ou encore insecticide.
La coupe des parties infectées :
Cette coupe doit être réalisée par des professionnels qui s'assureront du degré d'infection et assureront le cas échéant l'abattage des cas les plus graves.
En plus de l'arbre abattu ou traité, vous avez l'obligation de faire traiter les arbres dans un périmètre défini comme suit :
Zone contaminée : 100 mètres autour du foyer
Zone de sécurité : 100 mètres autour de la zone contaminée
Zone de lutte : 10 Km autour du foyer
Les Nématodes :
Petits vers microscopiques, ils parasitent les larves contre lesquelles ils ont été programmé. L'avantage c'est qu'ils sont aussi efficaces contre les charançons que contre le papillon qui attaque aussi les palmiers.
Ils sont aussi simples à utiliser, puisqu'il suffit d'ajouter de l'eau aux nématodes livrés en sachet mélangés avec de l'argile et de pulvériser ce cocktail directement sur le tronc des palmiers que vous aurez humidifiés précédemment, ce qui facilite le déplacement des nématodes. Les parasites ainsi répandus vont rechercher les larves, s'introduire dans leur corps, les parasiter et les tuer en quelques jours.
Notez qu'il sera nécessaire de réitérer la pulvérisation de nématodes à trois reprises, à trois semaines d'intervalle. Il faut traiter entre mars et novembre lorsque la température du sol ou du cœur de l'arbre est comprise entre 12 et 25°C.
La dégustation :
L'homme en Papouasie Nouvelle Guinée est un prédateur pour le coléoptère concerné ; les populations mangent les larves, crues ou cuites….vu le nombre de charançons dans un arbre, imaginez un peu le festin que vous pourriez faire….pas tentés ? Bon alors contactez un professionnel pour vous débarrasser du nuisible.
Lutte chimique :
Elle se fait par injection profonde dans le stipe (environ 30cm), n'entraine ni traumatisme, ni effet secondaire et est effectuée uniquement par des professionnels les produits injectés n'étant pas disponibles pour le grand public.
Détection sonore, visuelle et infra-rouge :
Il existe différents moyens de repérer le charançon, mais ces méthodes n'ont pas vraiment fait leurs preuves et sont en plus de cela assez couteuses. L'infra-rouge ne permet pas une détection assez rapide, la détection sonore quant à elle est compliquée car il est pratiquement impossible de différencier des bruits normaux d'activités dans l'arbre des bruits caractéristiques du charançon.
Enfin la détection visuelle, est de loin la plus compliquée surtout lorsque les arbres sont très hauts, et demande en plus un examen très minutieux.
Les pièges :
Les pièges à charançon sont à ce jour la méthode de lutte la plus efficace et la plus répandue. Il existe différents pièges, mais tous ont le même fonctionnement : ils sont un cocktail de phéromones entre celle du palmier (Kairomone) et celle sécrétée par le charançon. Pour finir d'attirer l'envahisseur, on rajoute des fruits fermentés et il n'y a plus qu'à laisser faire !
La société Koppert a develloppé un piège particulierement efficace : Le Palmatrap.
Ses avantages :
- Structure en pyramide et couleur adaptée à la biologie de l’insecte
- Efficacité prouvée par des organismes indépendants français et étrangers.
- Esthétique et discret, PALMatrap se fond dans le décor.
- PALMatrap ne s’enterre pas et s’utilise sans eau.
- Phéromone d’agrégation de qualité reconnue.
- Piège les individus mâles et femelles.
La phéromone est à remplacer tous les 90 jours (3 mois environ). Elle doit être conservée dans un réfrigérateur réservé à cet usage avant son utilisation et peut être conservée dans un congélateur sur des durées plus longues.
Important : Porter des gants lors de la manipulation de l’attractif.